L’INCLUSION, ÇA ÉVOQUE QUOI POUR VOUS ?

« Mais le facteur qui a réellement été décisif à mon intégration, celui qui m’a permis d’être actif sur le plan politique, c’est d’avoir grandi de manière bilingue, langue des signes et langue parlée. »

Stéphane Faustinelli, 59 ans, Directeur de la Fédération Suisse des sourds SGB-FSS.

Devenu sourd à l’âge de 5 mois (suite à une méningite), j’ai commencé ma scolarité dans un institut pour enfants sourds en Valais avant d’être intégré à l’école secondaire de Monthey. Après un apprentissage de laborantin en chimie, j’ai travaillé dans ce domaine durant 17 ans à Monthey et Bâle avant d’être engagé comme directeur à la Fédération suisse des sourds.

L’intégration, alors que j’étais jeune adulte, ne m’importait guère du point de vue scolaire, ce qui comptait davantage c’était le fait de pouvoir participer et échanger avec les jeunes de mon âge lors de diverses activités culturelles et sportives. C’est pourquoi je me suis aussi engagé dans diverses associations.
Mais le facteur qui a réellement été décisif à mon intégration, celui qui m’a permis d’être actif sur le plan politique, c’est d’avoir grandi de manière bilingue, langue des signes et langue parlée. En effet, sans la langue des signes, je ne pense pas que je serais à mon poste actuel. Bien entendu, la présence des interprètes, tout comme les moyens modernes de communication (SMS, relais téléphonique, mails, etc.) ont aussi joué un rôle crucial.

Mon rêve, pour une intégration réussie serait que tout entendant sache s’exprimer en langue des signes. C’est un rêve mais… pas si impossible que cela !