27 mars 2023

Nouh Latoui Session parlementaire des personnes handicapées

© Pro Infirmis

Nouh Latoui est l’un des 44 parlementaires de la session des personnes handicapées et l’un de ses cinq représentantes et représentants vaudois. Ce Lausannois en chaise roulante s’est battu toute sa vie, notamment pour obtenir le droit d’effectuer son service militaire. Retour sur cette journée particulière.

ProcheConnect : Nouh Latoui, dans quel état d’esprit être-vous à la sortie de de cette session ?

Nouh Latoui : Très heureux et très fier ! Ma revendication que cette session ne soit pas la dernière a été retenue. Nous venons de recevoir l’information du président de la session qu’il y aura une deuxième session prochainement.

Nous avons réellement discuté de l’inclusion des personnes en situation de handicap en général. Toutes les catégories de handicap étaient représentées lors de cette session. C’est très important pour les 1.8 millions de personnes vivant avec un handicap en Suisse !

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à cette session ?

Je suis quelqu’un qui se bat pour les personnes en situation de handicap. Je me suis battu toute ma vie. Je me bats pour une meilleure accessibilité à tous les niveaux dans ma vie, à Lausanne. Nous vivons, aujourd’hui encore, de telles discriminations qu’il est important que nous militions pour une meilleure inclusion. Il faut que des personnes en situation de handicap apportent la voix du handicap en politique. Aux autres, aux députés valides. Ce sont les personnes en situation de handicap qui peuvent parler le mieux du handicap.

Que retenez-vous principalement de cette session ?

Nous avons planté une graine et, petit à petit, la plante va grandir. Comme les droits des personnes en situation de handicap et notre inclusion dans le monde valide : ils vont, petit à petit, augmenter progressivement.

Les propositions faites lors de cette session étaient magnifiques. Elles sont importantes car elles concernent l’ensemble de ces 1.8 millions de personnes en situation de handicap.

Vous avez mentionné dans votre intervention les générations futures. Comment voyez-vous l’avenir pour elles ?

Si nous nous battons pour les générations futures, les générations futures seront mieux représentées au niveau politique. Il n’y aura plus de discriminations, parce qu’il y aura eu des personnes qui se seront battues pour y mettre fin.

Je rêve que, dans le futur, pour les générations qui vont suivre, il y ait des politiciens en situation de handicap. Je rêve d’un président du Conseil national et d’un Conseiller fédéral en situation de handicap. Qu’il n’y ait plus de barrière pour les personnes handicapées.

Quels seront vos prochains combats ?

Il reste de nombreux sujets à aborder lors de prochaines sessions parlementaires des personnes handicapées. D’ici là, je me battrai aux côtés de Pro Infirmis pour améliorer l’accessibilité à tous les niveaux dans le Canton de Vaud. C’est mon cheval de bataille.

 

Entretien : Johanna Monney

 

Retour sur la session parlementaire des personnes handicapées